« Explain pain » fiche de lecture 4

Merci de votre patience ! Je viens de vivre 3 semaines sans ordinateur, quelle catastrophe !! Je me remet avec joie à ce projet, qui me permet d’apprendre beaucoup et j’espère que cela vous en apporte autant. Voici donc pour terminer le chapitre 1 de ce livre captivant :

Le fantôme intérieur ou le corps virtuel

70% des gens ayant subi une amputation vont ressentir des douleurs du membre amputé: les douleurs du membre fantôme. Ces douleurs existent non seulement lors d’amputation du bras ou de la jambe, mais des cas sont documentés relatant des douleurs du membre fantôme du sein, du pénis et de la langue.

Les sensations des membres fantômes sont complètement réelles : démangeaisons, douleurs, picotements et elles peuvent s’aggraver selon le contexte.

Ces douleurs de membre fantôme sont une expression de la représentation de la cartographie des membres dans le cerveau. En effet, le cerveau possède plusieurs cartographies qui nous indiquent où et comment se trouve notre corps dans l’espace. Fermez les yeux et prenez la tasse devant vous. Vous pouvez le faire car le cerveau va utiliser votre « corps virtuel » pour guider votre « vrai corps ». Dans le cas des membres fantômes, ce qui ce produit est que même si la jambe n’y est plus, la jambe virtuelle est toujours présente dans le cerveau, ainsi que ses liens avec les autres parties du corps.

Même si vous êtes né sans membres, il est quand même possible de ressentir des douleurs de membres fantômes. Cela nous indique qu’il doit y avoir une représentation du corps dans le cerveau, dès la naissance. Ce corps virtuel continuera à se développer et à se raffiner au cours de la croissance. Par exemple, pour apprendre à frapper un ballon, la cartographie de la jambe devra se mettre en lien avec des zones du cerveau responsables de la coordination et de l’équilibre ainsi que de l’utilisation de certains muscles.

Des recherches utilisant l’imagerie ont démontré que les douleurs des membres fantômes sont associées avec des modifications importantes de l’organisation du cerveau. Il en est de même avec les douleurs chroniques : ces modifications vont entraîner des changements dans le corps virtuel.  Les zones du cerveau qui représentent le membre atteint ne seront plus aussi bien délimitées.

L’âge, le sexe et la culture en face de la douleur

L’âge : il est en général admis par la médecine que les jeunes et les personnes âgées souffrent moins de la douleur que les adultes d’âge moyen. Ceci est faux. La réponse à la douleur se manifestera différemment dans chacun des groupes d’âge.

Les personnes de 60 ans et plus souffrent moins de douleurs dorsales, alors que les tissus sont plus atteints de dégénération et possiblement d’ostéoarthrite.

Le sexe : l’expérience de la douleur peut être influencée par des stéréotypes comme : le rôle de mère ou de père, porter des talons hauts, avoir un gros ventre ou de gros seins. Seul le rôle social change, la biologie est la même.

Il y a un mythe qui prétend que les femmes ont un seuil de la douleur plus bas que celui des hommes, jusqu’à ce que miraculeusement, lors de l’accouchement, il s’élève !! Il existe toujours dans le milieu médicale une tendance à moins « médicaliser » les douleurs vécues par les femmes que celles vécues par les hommes, et à plus « psychologiser » ces douleurs vécues par les femmes.

Il faut souligner que la plupart des recherches sur la douleur ont été faites par des hommes, sur des animaux mâles. Peut-être que notre compréhension changera lorsque les paramètres de ces recherches changeront.

La culture : les initiations sont un exemple parfait pour expliquer les influences culturelles. Bien que lors de certaines initiations des blessures sévères peuvent être infligées, ce n’est rien et la douleur n’a pas sa place lorsqu’il s’agit d’entrer dans le monde adulte ou de se rapprocher de Dieu (crucifixions volontaires).

La douleur que vous ressentez ne pourra jamais être celle ressentie par quelqu’un d’autre, pas même votre professionnel de santé.

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