« Expain Pain » fiche de lecture 5

Partie 2 : Notre fantastique système d’alarme

Introduction

Pendant des milliers d’années, nous avons développé un système d’alarme fantastique, qui détecte tous les changements dans le corps, même les plus minimes, et qui en avertit constamment le cerveau. Le cerveau répond presque toujours sans le recours à la conscience. Une partie de ce système sensoriel est le système d’alarme qui détecte tout changement suffisamment important pour qu’il soit dangereux. C’est de cette façon que le cerveau est averti des dangers. Ce système informera le cerveau d’où se situe le danger. Il nous informe de l’importance du danger et de sa nature (par exemple, une brûlure ou un pincement).

Nous devons nous réjouir de ce système d’alarme. Certaines maladies auront un impact sur celui-ci, comme le diabète. La lèpre est aussi un exemple bien connu de maladie où ce système d’alarme fait complètement défaut (gangrène, difformité et perte des membres) .

Rarement, voyons-nous ce système d’alarme défectueux dès la naissance, mais cela existe. Ceci représente un immense problème pour les personnes qui en souffrent, car elles ne sentent pas la douleur lorsque leur corps est en danger. Une pathologie grave, comme l’appendicite aiguë, peut passer inaperçu ce qui nous rappelle que même si la douleur est souvent très désagréable, elle est néanmoins nécessaire. Nous avons besoin de ce système d’alarme.

Il possède en outre un grand pouvoir de sauvegarde. La vision, le goût, l’odorat et l’audition travaillent de concert pour éviter que le corps s’autodétruise. Un avantage certain que les humains possèdent par rapport aux autres animaux est la capacité de prédire le futur. Nous faisons appel à notre mémoire et à notre capacité à raisonner pour éviter les dangers avant qu’ils ne surviennent.

Le système d’alarme doit être régi par un centre de contrôle : le cerveau. Il est situé à l’endroit le plus sécuritaire du corps : ce coffre-fort constitué d’os, le crâne (les os crâniens sont les plus forts de notre corps). Il est aussi bien entouré d’un système hydraulique qui lui sert, entre autres, d’amortisseur.

Lorsque le système d’alarme est déclenché, par une petite coupure par exemple, cela ne signifie pas nécessairement qu’il y aura de la douleur. Le processus qui fait de ces alarmes un événement douloureux est beaucoup plus complexe.

 

Regardons de plus près ces signaux d’alarme

Le système nerveux possède des millions de capteurs. Ce sont comme des reporters, qui sont toujours en train de sentir et de surveiller partout. Ces capteurs (ou senseurs), se trouvent sur la membrane et au bout de chaque neurone ; ils permettent aux neurones de transporter de l’information.

Les capteurs sont parfois très spécialisés. Certains répondent à une force mécanique (M) comme la pression ou un pincement. D’autres répondent à un changement de température (T), vers le chaud ou vers le froid. Ou encore à un changement dans l’environnement chimique (C) externe (allergènes) ou interne (substances relâchées par les cellules ou transportées dans le sang comme l’acide lactique par exemple). Lorsque les capteurs répondent à un stimulus, ils s’ouvrent et des particules chargées positivement peuvent entrer dans le neurone. Ceci produit un influx électrique dans le neurone.

Ces capteurs, avec ceux des yeux, des oreilles et du nez, sont votre première protection en cas de danger imminent. Votre cerveau sera averti, par un ou plusieurs de ceux-ci.

Les neurones aussi peuvent être spécialisés. Certains transmettent leur information beaucoup plus rapidement que d’autres. L’information que le neurone transmet est limitée. Par exemple, la moelle épinière reçoit des messages de ce type : « accroissement de la température dans ma zone » ou encore «  accroissement du niveau d’acidité dans ma zone » ou bien « DANGER dans ma zone ». Les sensations telles que nous les ressentons, comme « déchirant » ou « tirant » ou « douloureux » ou « lancinant » sont le produit du cerveau et de son analyse de la situation, qui est basée sur toutes les informations disponibles à ce propos, non seulement celles du message de danger.

 

Information importante à propos des capteurs :

1- La plupart des capteurs sont dans le cerveau et ils réagissent plutôt à des stimulations chimiques. Mais commençons par ceux qui sont dans les muscles, les os et la peau.

2- Donc il y a trois types de capteurs : sensible à la pression mécanique (M), à la température (T) ou aux substances chimiques (C). Il faut noter aussi qu’un capteur M peut être ouvert ou fermé par une substance chimique. Par exemple, lorsque vous allez chez le dentiste, il injecte une substance qui va fermer le capteur M; il ne pourra plus détecter les stimulations mécaniques. Cela signifie qu’aucune stimulation n’atteindra la moelle et par conséquent, le cerveau. D’autres produits chimiques peuvent garder un capteur ouvert : le poison de la piqûre d’un certain type de raie, qui d’après certains est l’expérience la plus douloureuse de leur vie, garde les capteurs ouverts.

3- LA VIE D’UN CAPTEUR EST COURTE : IL VIT PENDANT QUELQUES JOURS ET IL EST REMPLACÉ PAR UN AUTRE CAPTEUR. Cela signifie que votre sensibilité peut changer, et change, continuellement.

4- Les capteurs sont fabriqués sous la direction de l’ADN, qui possède plusieurs « recettes » de capteurs. Si, pour votre survie, votre cerveau décide que vous avez besoin d’une plus grande sensibilité, l’ADN pourra produire plus de capteurs qui réagissent à la chimie du stress, soit à l’adrénaline.

5- Le rythme auquel les capteurs sont fabriqués peut aussi changer. Si la demande diminue, la production diminue elle aussi.

 

Quel est le lien entre les capteurs et la douleur ?

Il n’existe pas de récepteurs à la douleur, pas plus que de « nerf de la douleur », de « voie de la douleur » ou de « centre de la douleur ». Cependant, il existe des neurones qui répondront à tous les types de stimuli, si ces stimuli sont suffisamment dangereux pour les tissus. L’activation de ces neurones particuliers va envoyer un signal vers la moelle, signal qui sera relayé vers le cerveau. C’est ce qu’on appelle la « nociception ». Cependant, la nociception n’est ni suffisante ni nécessaire à la douleur. Nous avons de la nociception qui se produit constamment dans notre corps, qui ne se termine pas toujours en douleur. Par exemple, le besoin de changer de position provient d’un message de danger qui a atteint la moelle.

La nociception est le précurseur le plus fréquent à la douleur, mais il est loin d’être le seul. Certaines pensées ou même certains endroits peuvent activer de la douleur, sans qu’il n’y ait de nociception.

Donc, plusieurs capteurs sont enchâssés dans la membrane des neurones. La plupart sont sensibles à des stimulations précises (M), (T), (C). Si plusieurs de ces capteurs sont ouverts, ils laissent passer des ions qui vont envoyer un message de danger à la moelle.

 

2 réponses sur « « Expain Pain » fiche de lecture 5 »

    1. Bonjour Valérie

      Tu vas dans le site http://www.niromathe.ca et du vas au bas de la page. Il y a un widget qui est nommé « Aller plus loin » et dessous, « résumés de lecture ». Tu cliques là et tu as tous les résumés depuis le début. Mais il faut que tu descendes au plus bas pour avoir le premier. Je vais essayer d’arranger le site un peu différemment pour qu’ils se retrouvent plus facilement mais j’avoue que c’est un peu complexe. Mais dans tous les cas, tu auras les résumés depuis le début. C’est pas fini, je vais faire tout le livre comme ça. Bonne lecture !!

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